Le 9 décembre 2018, des militants antispécistes se sont introduits dans son élevage pour y faire des images. Des images volées. Une violation
de propriété. Une transformation de la réalité. Quelques mois plus tard, nous revenons sur les faits et les conséquences de ces actes malveillants.
Benoît Le Roux aime son métier d’éleveur de porcs. Il est installé à Gouesnou depuis 2004, à la suite de ses parents. Il a toujours vécu entouré des animaux. Fin 2018, il apprend qu’unevidéo de dénigrement, tournée dans son élevage, circule sur internet. Sa réaction est immédiate : assommé, écoeuré. Il a le sentiment d’être injustement sali.
“Ma famille et moi-même avons vécu cet épisode de ma vie professionnelle comme une agression. Je fais ce métier parce que j’aime les animaux. Oui, je suis éleveur. Oui, je vis de la vente des animaux. Et alors ? Je suis avant tout un animalier et mes journées sont rythmées par les soins que j’apporte à mes cochons. Rien n’est laissé au hasard, ni dans leur alimentation, ni dans la conduite de mon élevage. Mon métier est de permettre aux animaux de croître dans de bonnes conditions d’élevage.
Visite de contrôle de l’élevage
La diffusion de la vidéo a entraîné une visite des services de la direction départementale de la protection des populations. L’inspecteur DDPP a contrôlé l’élevage et sa bonne tenue. Évidemment, la maltraitance des animaux supputée par les images sur internet n’a pas été avérée. En revanche, les traces de cet épisode dans la vie de l’éleveur demeurent encore visibles. Il a porté plainte auprès de la gendarmerie. “J’ai porté plainte parce que mon lieu de travail n’est pas un lieu public. Non pas que je souhaite cacher des choses. Ce que je veux, et c’est de ma responsabilité d’éleveur et de chef d’entreprise, c’est protéger mes animaux de toute contamination extérieure.
Un cochon peut être fragile si des mesures de précaution ne sont pas prises à son égard. Ces extrémistes sont entrés dans mon élevage sans aucune protection sanitaire, alors que c’est la règle partout en France.” Les images tournées sont ciblées : un animal blessé, un bac d’équarrissage, une
toile d’araignée, de la poussière… L’objectif des antispécistes est flagrant :
faire peur, faire croire que les animaux sont malmenés et porter des accusations sur les éleveurs parce qu’ils sont éleveurs. Lamentable !