Pierre, éleveur à Pommerit Le Vicomte (Côtes d’Armor),
« Nous n’étions pas si mal que cela. Nous continuions à aller au travail, sans trop de contraintes, comparativement à d’autres. L’une de nos salariées était sous le statut « garde d’enfant de moins de 16 ans », une semaine sur deux. Ma fille Anne-Lyse, dont le stage à St Nazaire a été interrompu, est venue renforcer l’équipe à ce moment-là.
Les rénovations engagées avant le confinement ont pris du retard. Les centrales de béton ne tournaient pas pendant plusieurs semaines et les matériaux ne nous arrivaient pas.
Autour des animaux, le fonctionnement était quasiment normal. Nous avons appliqué les gestes barrières. Des rappels sur les bonnes pratiques étaient régulièrement faits, pour rassurer et expliquer les raisons de ces mesures. Des affiches ont été posées, des points de lavage de mains avec savon ou gel hydroalcoolique et des essuie-mains disposés partout en élevage. Nous avions divisé notre équipe de travail pour la pause-café du matin, et chacun a respecté la distanciation sociale. Nous avons d’ailleurs changé notre salle de pause, pour avoir davantage de place autour de la table. Nous avons limité les croisements sur l’élevage. Après chaque pause, la salle café est désormais nettoyée et désinfectée. En projet, nous savons que des douches sont à installer pour parfaire nos équipements. Côté réglementation, nous avons mis à jour notre registre des préventions des risques, avec les aspects liés au coronavirus. »