Estelle Briot est éleveuse de porcs à Breteil, en Ille et Vilaine. Elle est associée avec son mari. Comme bon nombre d’éleveurs, la maîtrise du coût de production et la gestion du temps sont les préoccupations quotidiennes. Parmi les solutions relevées, l’installation d’un tracker photovoltaïque s’est imposée. Estelle nous fait la lumière sur les choix de la SCEA.
L’organisation de la SCEA L’Epi d’Or est tirée au cordeau. « Notre temps de travail est géré au plus juste » affiche d’emblée Estelle, dans son élevage de 230 truies naisseur-engraisseur. « Lorsque nous investissons, nous accordons beaucoup d’importance à la baisse de notre coût de production et au gain de temps de travail. C’est ainsi que nous avons étudié la mise en place d’un tracker photovoltaïque. »
Estelle conduit son élevage avec l’appui d’un salarié. Jean-Charles, son mari, s’occupe des 120 Ha de cultures et de l’atelier de production laitière à quelques kilomètres de là. « Ma priorité est d’être auprès de mes animaux. Je suis éleveuse de porcs avant tout. Le revenu généré par mon exploitation provient de la vente des 6400 porcs charcutiers par an. Pour autant, le choix d’investir dans le photovoltaïque pour produire de l’électricité s’inscrit dans la continuité du métier d’éleveur. » Effectivement, l’un des leviers accessibles pour réduire le coût de production est de produire et autoconsommer l’électricité nécessaire au bon fonctionnement de l’élevage. « Depuis l’installation, nous changeons nos habitudes : puisque l’électricité ne se stocke pas, nous faisons en sorte de consommer ce que produit le tracker en instantané. Le broyage des céréales et la fabrication des aliments se font désormais de jour, les chauffe-eaux fonctionnent aussi en journée. J’optimise les économies d’énergie au maximum … et mon temps de travail n’a pas bougé puisque l’autonomie de fonctionnement du tracker est totale. » Estelle relève aussi une réduction des nuisances sonores depuis que le broyage se fait en journée. « La nuit, le moindre bruit s’entend. Désormais, le bruit est dilué dans celui des activités diurnes du territoire. »
Estelle souligne par ailleurs que cet investissement est une contribution locale à l’effort collectif de production d’énergies renouvelables.